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Face à la menace grandissante, les entreprises et organisations n’ont plus le choix que d’investir dans leur cybersécurité. En complément des outils technologiques de pilotage des risques cyber, contracter une cyber insurance s’avère obligatoire.
Les conséquences d’une cyberattaque sont multiples et se couvrir contre ses dommages permet de mieux résister et limiter les effets négatifs (pertes financières, risques juridiques et réputationnels…).
Comment ça marche ? Comment choisir une assurance cyber ? Que couvre-t-elle ?
La cyber insurance est un contrat d’assurance couvrant les conséquences financières et juridiques d’une cyberattaque. Elle couvre tout ou partie des coûts générés par une attaque et accompagne l’entreprise dans sa reprise d’activité.
Autrement dit, la cyberassurance protège l’activité contre les conséquences d’un sinistre numérique (ransomware, violation de données, piratage…), affectant son système d’information, son infrastructure informatique et sa gouvernance numérique. Elle permet aussi de couvrir les frais de restauration des systèmes, d’assistance juridique ou de notifications légales à ses clients.
Les attaques par rançongiciel, les fuites de données (data leak) et les compromissions d’accès représentent un risque réel pour toutes les organisations. Et les conséquences de ses attaques sont parfois irréversibles. Selon Infolégale, 60 % des entreprises victimes d’une cyberattaque mettent la clé sous la porte dans les 18 mois qui suivent.
Pour les entreprises aux reins solides, une cyberattaque peut laisser des séquelles. Selon le rapport Hiscox 2024, 47 % des entreprises subissent une perte de prospects et 43 % de clients. Sans compter les coûts (rançon, remise en état des équipements…) représentaient en 2024 plus de 100 millions d’euros en France.
Dans ce contexte, la cyber insurance devient un filet de sécurité essentiel pour couvrir les dommages directs liés à l’attaque. L’assurance cyber inclut également une couverture pour les préjudices causés à autrui (clients, fournisseurs…).
L’assurance cybersécurité permet de couvrir les pertes liées au vol, dégradation, suppression ou piratage de données. Elles englobent également les frais juridiques et les coûts annexes générés par les procédures. Différentes compensations peuvent être réalisées dans le cadre d’une assurance cyber :
Cependant, la cyber insurance n’intervient pas dans les contextes suivants :
La cyber insurance ne concerne pas uniquement les grandes entreprises disposant d’une infrastructure informatique conséquente. Toute organisation exposée au numérique ou travaillant avec des clients ou fournisseurs digitalisés, peut être victime d’une cyberattaque. Toutefois, certains secteurs sont particulièrement visés.
La première étape est d’évaluer la maturité cyber de l’entreprise et d’analyser le profil de risques. Un audit de la performance cyber permet de dégager les points sensibles et d’ores-et-déjà d’envisager une correction ou une évolution des process.
L’audit cyber doit également inclure l’évaluation des risques fournisseurs (TPCRM). Cette démarche proactive réduit les zones d’ombre dans les procédures avec les tiers, notamment en matière de manipulation de données. Il s’agit de recenser toutes les entreprises qui ont accès de près ou de loin aux actifs informatiques. Un simple accès VPN peut constituer une porte d’entrée.
Choisir une cyber insurance c’est aussi se préparer à fournir les documentations nécessaires pour évaluer les risques. Les compagnies d’assurance peuvent réclamer les rapports d’audits et documents de certification (politiques internes, certification ISO 27001, tests d’intrusion…)
Enfin, selon les polices d’assurance, la couverture des risques cyber peut varier. Certaines couvrent uniquement les pertes directes, d’autres incluent un accompagnement en cas de gestion de crise. L’évaluation préalable de sa maturité cyber permet de pointer exactement ses besoins en assurance cyber et ainsi de choisir la compagnie la plus adaptée selon les menaces, les risques et son budget.
Le prix d’une assurance cyber repose sur trois facteurs principaux :
Plus l’entreprise sera en mesure d’identifier et corriger ses défaillances en amont, moins la prime d’assurance cyber sera élevée. Un audit préalable permet d’évaluer à la fois le risque réel de l’entreprise et sa capacité à démontrer sa résilience opérationnelle.
Souscrire une cyber insurance ne protège pas directement contre une attaque. L’assurance cyber couvre les dommages mais ne remplace pas une stratégie de cybersécurité. La contractualisation d’une assurance reste une option même si fortement conseillée. Une organisation qui néglige sa cyberdéfense s’expose à des exclusions de garanties. Les assureurs exigent que les vulnérabilités connues soient corrigées et que des procédures minimales de cybersécurité soient définies et mises en œuvre.
La cyber insurance doit s’envisager dans une politique globale de cybersécurité et de maîtrise des risques numériques. Ces dispositifs sont scrutés par les experts des compagnies d’assurance. Démontrer sa posture cyber rassure et permet de bénéficier d’une meilleure couverture.
Engager une démarche proactive de cybersécurité permet de réduire le risque et de limiter les impacts d’une attaque. Toutes les entreprises sont touchées, quelle que soit leur taille. Mettre en place des mesures de cyberdéfense peut devenir décisif. L’alliance de l’expertise humaine, de la technologie et de la cyber insurance est clé.
En 2024, 95 % des violations de données en entreprises sont dues à une erreur humaine. Les collaborateurs représentent bien souvent le premier risque de cyberattaque (phishing, fraude au faux président, négligences…). La sensibilisation aux bonnes pratiques doit faire partie de la culture d’entreprise. Mots de passe robustes, vérification des émetteurs d’emails, pièces jointes vérifiées… autant de gestes de prévention qui réduisent les tentatives de cyberattaques. La vigilance et la détection de signaux « de risques » doivent faire partie du quotidien des salariés et complètent les solutions technologiques de cybersécurité.
Les organisations publiques comme privées lancent leur politique de cybersécurité incluant le choix d’une cyber insurance. Pour les plus avancées, elles renforcent leur dispositif existant et cherchent à gagner en efficacité. Les équipes IT et RSSI sont mobilisées à toutes les étapes de la chaîne de production. S’appuyer sur des solutions technologiques d’évaluation, de notation et de monitoring de sa cyberdéfense devient incontournable.
Board of Cyber propose des solutions pour mesurer et améliorer la performance cyber des entreprises. Au travers de l’automatisation, Securty Rating et Trust HQ simplifient l’évaluation de sa maturité cyber. Elles offrent également des tableaux de bords d’analyse et de pilotage des tiers afin d’identifier les fournisseurs jugés à risques. Ces outils technologiques accompagnent la démarche d’audit et d’auto-évaluation dans une logique d’amélioration de sa santé cyber. Ils aident les RSSI à identifier les vulnérabilités et prioriser les actions de remédiation en vue de choisir la meilleure couverture de cyber insurance.